Une bande de scientifiques extravagants a investi les locaux des Ateliers de la Citoyenneté ! Rassurez-vous ce n’est pas le synopsis d’un mauvais film de science-fiction, mais bel et bien d’un atelier artistique. Depuis septembre 2023, le Lab’Art souffle un vent nouveau sur la création rhizomique. AnimaNews a suivi ces chimistes en herbe.
Depuis le mois de septembre, un atelier culturel du projet Rhizome, nommé Lab’Art a pris ses quartiers au sein de la Poussinière des ADLC. Cette pièce sert de salle de réunion, pour le comité de pilotage et à l’accueil des différents ateliers culturels qui émanent de la galaxie rhizomique. C’est dans cette étrange pièce qu’a lieu tous les jeudis après-midi, de 13h00 à 16h00, l’atelier Lab’Art. Emmené par les artistes Benoît Saison et ZaZou, ce chantier artistique laisse la place à l’expérimentation et à la création sous toutes ses formes, de la plus institutionnelle à la plus loufoque. Jeudi 13h00, une odeur de gouache et de carton envahissent l’espace. Benoît Saison et ZaZou nous accueillent avec leurs gouailles chaleureuses. Ils nous expliquent le principe de ce drôle d’atelier qui est nommé Lab’Art. « Le but de cet atelier était de se poser la question suivante : comment créer un lieu d’expérimentation culturelle avec de la création et de la pratique artistique ? » raconte Benoît Saison. Les participants portent des blouses, ce sont des savants-artistes. « Ce laboratoire est aussi un lieu de discussion mais avec un langage non-artistique, ici ce n’est pas un cours scolaire. » explique ZaZou. Les contributeurs de ce projet cosignent tout dans un petit carnet qu’ils customisent à leur façon. C’est le récit d’un processus créatif.« Avec cette expérimentation artistique, les salariés se lâchent. Il essaient des choses, ils développent leur idée, des fois on les pousse à surpasser, mais toujours de façon humaine » relate Benoît Saison. ZaZou enchaîne dans la discussion « C’est un lieu où l’on se sociabilise et où on reprend confiance en soi. Au fil des ateliers nous avons de bonnes surprises et c’est tant mieux ! »
L’atelier débute sur les chapeaux de roues. Salariés, encadrants et directeurs sont présents pour cette grande messe du jeudi après-midi. L’ambiance est joviale, les salariés pour la plupart se connaissent, d’autres apprennent à se connaître. Les idées fusent à la vitesse de la lumière, chacun utilise ses matériaux, craie, papier, carton, peinture… l’éclectisme est maître à bord du navire. « Avec cet atelier nous voyons les personnes autrement. Le jeudi pour nous c’est la fin de la semaine, nous sommes fatigués par notre travail mais le Lab’Art nous redonne de l’énergie. J’aime beaucoup cet atelier, c’est récréatif et nous voyons les collègues que l’on ne croise jamais » explique Anne-Sophie, salariée du pôle déco des ADLC. Pour Émilie, salariée du pôle multimédia, le lieu est un espace de liberté « Avec le Lab’Art c’est un véritable espace de liberté créative. Au Lab’Art je pratique le dessin et la peinture. Il y a une très bonne énergie avec le groupe ». Grégory, quant à lui, est inscrit dans tous les ateliers du projet rhizome « Nous nous émerveillons. Nous faisons, nous défaisons. C’est un rapport intéressant à la matière. » explique Grégory.
Cet atelier permet aux salariés de s’inclure dans un processus créatif et de laisser le champ libre à leur imagination débordante à la manière d’un chimiste. On pourrait même définir le Lab’Art par la phrase suivante « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » cette citation est d’Antoine Lavoisier, un chimiste, la boucle est bouclée.
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