La Ferme urbaine propose de nombreux ateliers pour interagir avec les animaux. Nous nous sommes penchés sur deux ateliers à destination des enfants : celui du nourrissage et Soigneur d’un jour.
Soigneur d'un jour : une journée avec l'équipe
La Ferme urbaine organise des ateliers Safari, dont le principe est de suivre l’équipe dans l’éducation et les soins des animaux pendant quatre après-midis de suite. Les enfants, âgés jusqu’à quinze ans, se consacrent à une espèce par jour et étudient les mœurs de nos amis les bêtes. S’ajoutent à cela l’éducation canine et même un escape game. C’est une semaine ludique riche en découvertes au prix de 75€ ! Pour moins cher, l’équipe a réfléchi à un atelier semblable sur une journée. Soigneur d’un jour, comme son nom l’indique, se déroule du matin au soir sur l’éducation et le bien-être animal pour 35€. Moins avancé que le Safari, les enfants y participent avec joie et apprennent diverses informations sur les races qui peuplent l’établissement.
L’atelier accueille cinq enfants au maximum et généralement trois par atelier. Les jeunes participants déjeunent avec l’équipe et assistent aux tâches durant cette journée très complète. L’un des derniers en date, le 18 juillet, a proposé un programme varié : nourrissage des animaux, soins des pattes des poules, participation à l’entretien des parcs des lapins (nettoyage, paille). Un entraînement clicker a aussi eu lieu. Il s’agit d’une méthode éducative apprenant aux animaux à faire des tours grâce à un petit objet nommé clicker. Grâce à cette tactique, les éducateurs enseignent aux poules à tourner sur elles-mêmes, à sonner une cloche ou à trouver une couleur. Pendant cet atelier, Cléante, 10 ans, a appris aux octodons de prendre une boule pour la poser à un endroit précis. Il est très enthousiaste de cette journée au contact avec les compagnons de la Ferme.
« C’est très bien car je voulais découvrir le métier. En plus, j’aimerais avoir un animal de compagnie comme un lapin ou un rongeur, ce qui me permet de voir comment on s’en occupe, comment on leur donne à manger et comment on les manipule », se livre-t-il.
En plus des tours avec les octodons, il a nourri les ânes et a amené les poneys dans la carrière pendant la matinée. L’après-midi a repris avec la pesée des lapins, tâche que Cléante a préféré de son expérience, l’entretien du terrarium des phasmes, le brossage des équidés et le nourrissage des poules. Heureux d’avoir passé cette journée exceptionnelle, il est reparti avec sa mère. L’atelier suivant a accueilli quatre enfants tout aussi désireux et ravis de découvrir les soins et tours aux animaux.
Nourrissage : les repas des animaux dans le partage
Tout comme Soigneur d’un jour, le nourrissage est l’un de ceux qui reviennent le plus au cours de l’année. Le public paie 5€ pour adhérer à l’association des Animaliens et ont le droit à trois ateliers gratuits, dont le nourrissage en fait partie. Accompagnés chacun d’un adulte, les enfants donnent les repas aux animaux de la Ferme urbaine (sauf aux chèvres, pour éviter les incidents avec leurs cornes) pendant environ 45 minutes.
« Avant cet atelier, on nourrissait les animaux et les enfants souhaitaient nous aider. Comme ça nous frustrait, autant nous qu’eux, de leur dire non, on a décidé de mettre en place le nourrissage pour le bonheur des petits et grands et pour le bien-être des animaux », raconte Élodie Ben, éducatrice et membre de l’équipe.
En effet, en temps normal, le public n’a pas le droit de donner à manger aux bêtes, pour des raisons évidentes de santé envers ces derniers (certains sont allergiques à des aliments en particulier, par exemple). Durant cet atelier, les participants (5 enfants maximum avec un parent) le peuvent, ce qui leur permettent d’aider tout en se sentant important. Nourrir un animal est un plaisir en plus de faire plaisir.
Luna Memain, service civique en bien-être homme/animal, mène aussi ces ateliers avec ses collègues. Elle a eu l’occasion d’animer deux de Soigneur d’un jour et des Sensi-bébé, seule ou avec Élodie. En compagnie de l’éducatrice, Luna a également participé à la fête de la crèche avec les lapins.
« Grâce à tous ces ateliers, je suis plus ouverte car, de base, je suis très timide et je n’aime pas parler devant un public. Ça m’a beaucoup aidée de ce côté-là », dévoile-t-elle.
Les services civiques gèrent les ateliers destinés aux enfants et aux tout-petits avec l’aide de l’équipe. Ce qui est une bonne expérience pour Luna qui souhaiterait poursuivre sa voie dans un CAP Petite Enfance. En plus d’être en contact avec des humains, le lien avec les animaux l’aident car rien n’est plus bienveillant et exempt de jugements qu’un animal.
Mélanie Lefebvre
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